L’Europe va-t-elle abandonner les plus pauvres ?

Publié le par Stéphan Beaugé

Depuis près de 25 ans, le Plan Européen d’aide aux plus démunis (PEAD) s’adresse à plusieurs millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté en Europe, pour une enveloppe de 500 millions d’euros soit 1% du coût de la Politique Agricole Commune (PAC).

 

Ce programme permet de mettre à disposition des États membres qui le souhaitent des matières premières agricoles qui sont ensuite livrées à des associations caritatives : les Restaurants du Cœur, les banques alimentaires, le Secours Populaire et la Croix Rouge. Pour chaque association, cela représente jusqu’à près de 50 % de l’aide alimentaire distribuée aux plus démunis, et aux plus précaires.

 

Or, ce programme qui existe depuis près de 25 ans avait été mis en place en 1987 pour favoriser l’écoulement des stocks de la PAC (céréales, sucre, poudre de lait, beurre etc.) et soulager la situation des familles les plus modestes.

 

A l’issue d’une demande de l’Allemagne auprès de la Cour de Justice de l’Union Européenne d’annuler le PEAD prétextant que la commission ne pouvait plus le compléter par une allocation financière lorsque les stocks d’interventions sont insuffisants, la Commission Européenne a été contrainte de présenter une enveloppe financière de seulement 113 millions d’euros en 2012.

 

Il faut que le gouvernement français agisse pour que soit réformé le PEAD afin de maintenir une enveloppe financière pour les associations qui se battent en France et en Europe contre la précarité et revoir l’enveloppe financière en faveur de la France qui passerait de 78 à 15 millions d’euros entraînant une situation très alarmante pour les familles françaises en grande pauvreté.

 

Le rôle des associations caritatives sur le terrain en Loire-Atlantique n’est plus à démontrer. L’Europe ne peut pas abandonner les familles les plus pauvres.

 

Communiqué diffusé le 19 septembre 2011

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article